L’opposition camerounaise est en pleine effervescence à deux mois du scrutin présidentiel prévu le 12 octobre 2025. Isairoma Bakari, figure montante de l’opposition, a été officiellement confirmé comme candidat unique au sein de la coalition de l’Union pour le changement. Cette désignation au terme d’un week-end de débats intenses marque une étape cruciale dans la structuration d’une opposition jusqu’ici fragmentée.
Un choix stratégique pour unifier l’opposition
Face à la forte popularité du président Paul Biya et à un système politique jugé verrouillé, les partis d’opposition ont décidé d’unir leurs forces pour maximiser leurs chances. La candidature d’Isairoma Bakari, jeune et charismatique, apparaît comme un compromis accepté par les différentes factions. Son programme est axé sur la démocratie, la lutte contre la corruption et un développement économique durable.
Réactions et défis
Si une majorité des partis et des leaders de la société civile ont salué cette unité, certaines voix discordantes au sein même de l’opposition font planer des doutes sur la cohésion durable du mouvement, rappelant des fractures historiques. Le défi principal reste la mobilisation populaire et la garantie d’un scrutin libre et transparent.
Contexte sécuritaire et médiatique
Le Cameroun demeure marqué par des conflits internes, notamment dans les régions anglophones, qui fragilisent la campagne électorale. La pression sur les médias indépendants et les ONG est accrue, ce qui alarme la communauté internationale. La Commission électorale a annoncé un renforcement des mesures sécuritaires pour assurer le bon déroulement du vote.
Perspectives
Ce choix d’Isairoma Bakari comme candidat unique pourrait rebattre les cartes politiques au Cameroun, offrant une alternative crédible et contestataire, même si les prochaines semaines s’annoncent décisives pour consolider cette coalition fragile.