Le Nigeria fait face à une crise humanitaire d’une ampleur dramatique dans plusieurs régions du nord et du centre du pays, où d’importantes inondations ont causé la disparition de plus de 700 personnes selon les dernières estimations des autorités locales. Ces catastrophes naturelles, aggravées par les fortes pluies saisonnières, ont détruit des villages entiers, provoqué des déplacements massifs et accentué la vulnérabilité d’une population déjà fragilisée par l’insécurité endémique.
Étendue des dégâts et zones les plus touchées
Les États de Kogi, Niger, Kaduna et Benue ont été les plus sévèrement touchés. Les eaux ont submergé les habitations, les infrastructures publiques et les terres agricoles, laissant des milliers de personnes sans abri. Les réseaux routiers et les voies de communication ont été coupés, rendant difficile l’acheminement de l’aide.
Les autorités ont lancé des opérations de secours d’urgence, mais la situation reste précaire en raison de la difficulté d’accès aux zones isolées.
Réponse des autorités et menaces sanitaires
Le gouvernement nigérian a appelé à une mobilisation nationale et internationale pour faire face à l’urgence. Des dispositifs sanitaires ont été mis en place afin de prévenir une épidémie de maladies hydriques, comme le choléra et la typhoïde, qui menacent les populations déplacées.
Les ONG sont également actives sur le terrain, distribuant nourriture, eau potable et matériel de première nécessité, mais les besoins dépassent largement les capacités.
Causes et facteur aggravant
Les spécialistes pointent l’impact du changement climatique, avec des précipitations plus violentes et imprévisibles, ainsi que la déforestation et l’urbanisation anarchique qui réduisent la capacité de rétention des sols et augmentent le risque d’inondation.
La gestion insuffisante des bassins versants et la faiblesse des infrastructures hydrauliques sont également mises en cause.
Conséquences socio-économiques
L’agriculture, principale source de revenus et de subsistance pour la majorité des populations affectées, est gravement compromise, risquant d’alimenter une insécurité alimentaire chronique.
Les écoles et les services de santé ont subi d’importants dégâts, ralentissant l’accès à l’éducation et aux soins pour des milliers d’enfants et adultes.