New Delhi suffoque sous la chaleur extrême
La capitale indienne connaît l’un des pires épisodes de canicule de son histoire. Depuis plusieurs semaines, les températures dépassent régulièrement les 48°C, battant des records absolus. Les hôpitaux de la ville signalent une hausse spectaculaire des cas de déshydratation, d’insolation et de décès liés à la chaleur. Les autorités sanitaires appellent la population à éviter toute activité extérieure pendant la journée, mais la réalité du quotidien rend ces consignes difficiles à suivre pour des millions de travailleurs informels.
Coupures d’eau et crise de l’approvisionnement
La vague de chaleur s’accompagne d’une crise aiguë de l’eau. Les principaux réservoirs de la région sont à sec, les rivières Yamuna et Ganga connaissent des niveaux historiquement bas, et les camions-citernes ne suffisent plus à répondre à la demande. Les quartiers populaires de New Delhi sont les plus touchés : files d’attente interminables pour quelques litres d’eau, tensions entre voisins, et multiplication des maladies hydriques.
Les causes structurelles de la crise
Au-delà de la météo extrême, la crise de l’eau à New Delhi est le résultat de décennies de mauvaise gestion : surconsommation, fuite massive dans les réseaux, pollution industrielle et domestique, urbanisation galopante sans planification. La croissance démographique, l’étalement urbain et la corruption aggravent la situation, tandis que le changement climatique rend les épisodes de sécheresse plus fréquents et plus intenses.
Réponse des autorités et mobilisation citoyenne
Le gouvernement de Delhi a annoncé des mesures d’urgence : rationnement de l’eau, distribution de bouteilles dans les écoles et les hôpitaux, fermeture temporaire de certaines usines polluantes. Les ONG et les collectifs citoyens organisent des campagnes de sensibilisation à l’économie d’eau, à la récupération des eaux de pluie et à la protection des nappes phréatiques. Mais la colère monte contre l’inaction des autorités et l’absence de solutions durables.
Enjeux pour la santé publique et l’économie
La crise de l’eau et la canicule menacent la santé publique : multiplication des maladies hydriques, aggravation de la pollution atmosphérique, baisse de la productivité et de la fréquentation scolaire. Les entreprises signalent des pertes de production, notamment dans l’industrie textile et l’agroalimentaire, tandis que les marchés alimentaires voient les prix des fruits et légumes s’envoler.
Perspectives et solutions pour l’avenir
Les experts appellent à une réforme structurelle de la gestion de l’eau : modernisation des réseaux, lutte contre les fuites, promotion de l’agriculture durable, investissements massifs dans le traitement et le recyclage des eaux usées. L’adaptation au changement climatique devient un impératif pour la survie des grandes villes indiennes.