New Delhi/Lagos, 10 avril 2025 – L’Inde, privée de pétrole russe par les sanctions occidentales, accélère son pivot vers l’Afrique. Objectif : doubler ses importations africaines d’ici 2026, notamment depuis le Nigeria et l’Angola. « L’Afrique est notre deuxième Moyen-Orient », déclare un ministre indien sous couvert d’anonymat.
La stratégie indienne
- Contrats pétroliers : New Delhi négocie des accours pétrole contre infrastructures avec le Ghana (raffineries) et le Soudan du Sud (oléoducs).
- Diplomatie numérique : Le géant Tata Communications déploie la 5G au Kenya et en Afrique du Sud, concurrençant Huawei.
- Soft power : L’Inde finance des centres de formation agricole en Éthiopie et au Rwanda, visant à réduire sa dépendance aux céréales ukrainiennes.
Réactions en chaîne
- Chine : Pékin accuse New Delhi de « néocolonialisme énergétique » et renforce ses prêts garantis par le pétrole au Nigeria.
- Occident : Les États-Unis soutiennent discrètement l’Inde pour contrer l’influence russe en Afrique, tout en sanctionnant les entreprises indiennes collaborant avec l’Iran.
- Afrique : Le Nigeria exige un transfert de technologie en échange de ses ressources, tandis que l’Afrique du Sud plaide pour des accords tripartites (Inde-Afrique-UE).
Conclusion
Le rapprochement Inde-Afrique redessine la géopolitique énergétique mondiale. Mais pour les pays producteurs, le défi reste de monétiser leurs ressources sans alourdir leur dette.