Contexte : Une transition sous haute tension
La Guinée traverse une phase de transition politique depuis le coup d’État de septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, a promis un retour à l’ordre constitutionnel, mais le calendrier reste flou et la société civile s’inquiète de la lenteur du processus.
Défis majeurs de la transition
- Organisation d’élections crédibles : La préparation d’un scrutin libre et transparent est essentielle pour restaurer la légitimité des institutions.
- Réformes institutionnelles : Il s’agit de refonder l’État, de renforcer la gouvernance et de lutter contre la corruption.
- Rôle de l’armée : L’implication des forces armées dans la gestion de la transition suscite des interrogations sur la séparation des pouvoirs et la pérennité des réformes.
Justice transitionnelle et réconciliation
- Vérité et réparation : Les victimes des violences politiques exigent la vérité sur les exactions commises et la réparation des préjudices.
- Poursuites judiciaires : Plusieurs dossiers emblématiques sont en cours, mais la justice doit encore prouver son indépendance.
- Dialogue national : La réussite de la transition passe par l’inclusion de toutes les composantes de la société, y compris l’opposition, la société civile et les communautés locales.
Perspectives et recommandations
- Accélérer le calendrier électoral pour éviter l’enlisement de la transition.
- Renforcer l’indépendance de la justice et garantir la protection des droits humains.
- Impliquer la société civile dans la définition des priorités et la surveillance du processus.
Conclusion
La transition guinéenne est à un tournant décisif. Sa réussite dépendra de la capacité des autorités à organiser des élections crédibles, à engager des réformes profondes et à instaurer une justice transitionnelle effective, gage d’une réconciliation durable.