GUINÉE : PLUIES DILUVIENNES, 34 DÉCÈS ET 1 200 FAMILLES SINISTRÉES

Introduction
La Guinée a été frappée début août par des pluies diluviennes exceptionnelles qui ont causé la mort d’au moins 34 personnes et laissé plus de 1 200 familles sans abri. Face à cet épisode météorologique sévère, les populations démunies attendent un soutien massif des pouvoirs publics et des partenaires internationaux.

Un déluge rare et meurtrier
Le ministre guinéen de la Sécurité l’a annoncé : la région de Conakry et plusieurs localités de l’intérieur du pays ont essuyé des précipitations hors normes. Des quartiers entiers ont été submergés, les routes et ponts effondrés. « Ma maison a été emportée par la rivière dans la nuit, » témoigne Fatoumata, habitante de Matoto.

Une aide difficile à déployer
Le gouvernement a décrété l’état d’urgence et dépêché l’armée pour porter assistance. Mais l’accès aux zones les plus reculées reste très complexe : routes impraticables, communications coupées. Les sinistrés s’abritent dans des écoles ou chez des proches : « Nous manquons d’eau potable, d’aliments, d’assistance médicale. Beaucoup d’enfants tombent malades, » alertent les ONG locales.

Les défis structurels du pays
La Guinée, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, souffre de réseaux d’assainissement défaillants et d’une urbanisation rapide. Les géographes pointent le manque d’entretien des ouvrages de canalisation et l’occupation anarchique des berges. Selon l’Office national de la météorologie, ces événements extrêmes sont voués à se reproduire si rien n’est fait pour moderniser les infrastructures.

Mobilisation internationale timide
Si la CEDEAO et quelques associations caritatives ont envoyé des lots de première nécessité, l’aide internationale reste encore trop faible face à la gravité du sinistre. Le président Bissau demande plus de solidarité notamment pour reloger en urgence les milliers de sinistrés.

Reconstruire sur des bases plus solides
Pour éviter que la tragédie ne se répète, des voix s’élèvent pour un plan de « résilience climatique » national. « On ne peut plus subir passivement, il faut adapter nos villes, investir dans l’alerte et l’éducation des citoyens, » plaide un ingénieur de l’université de Conakry.

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