Grève massive et manifestations interprofessionnelles du 18 septembre 2025, une mobilisation historique et ses impacts socio-économiques

Le 18 septembre 2025 restera marqué comme une journée de mobilisation sociale historique en France. Près d’un million de manifestants, toutes professions confondues, ont répondu à l’appel des huit grandes confédérations syndicales, poussées par une contestation forte contre le projet de budget 2026 et les réformes sociales gouvernementales, notamment celle sur les retraites. Ce mouvement, qui a paralysé plusieurs secteurs clés, a provoqué des perturbations majeures dans les transports, l’éducation, la santé et l’énergie.

Contexte et origines du mouvement

Depuis plusieurs mois, le gouvernement conduit par le Premier ministre François Bayrou fait face à une montée des contestations sociales, exacerbée par un contexte économique difficile marqué par l’inflation et la hausse du coût de la vie. Le projet de loi de finances 2026, présenté en juillet, prévoit 43,8 milliards d’euros d’économies, passant notamment par la réforme des retraites qui allonge la durée de cotisation et modifie l’âge légal de départ.

Les syndicats, dont la CGT, FO, Solidaires, et la FSU, dénoncent un effort injustement placé sur les classes populaires et moyennes, dénonçant la précarisation croissante et la baisse du pouvoir d’achat.

La journée de mobilisation

Le 18 septembre, près de 200 rassemblements ont été organisés dans toute la France, de Paris à Marseille, Nantes, Lyon, Lille et Toulouse, avec des cortèges massifs. À Paris, la manifestation principale a rassemblé environ 55 000 personnes suivant un itinéraire classique entre la place de la Bastille et la place de la Nation, encadrée par un dispositif de sécurité renforcé.

Le mouvement « Bloquons tout » a également mené des actions de blocage ciblant les infrastructures routières franciliennes, avec un accent particulier sur le périphérique parisien et les accès à la capitale.

Impacts sur les transports et services

La mobilisation s’est traduite par des grèves massives dans les transports publics, notamment à la SNCF et à la RATP, avec des perturbations importantes dans les métros, trains et RER, compliquant la circulation des usagers. Le secteur aérien a aussi été touché, avec des annulations de vols.

L’éducation nationale a connu une forte participation avec 45% des enseignants de collèges et lycées en grève, entraînant des fermetures d’établissements et des blocages. Des secteurs clés comme la santé et la fonction publique ont également vu une forte mobilisation.

Réactions des pouvoirs publics et forces de l’ordre

Face à ces mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour maintenir l’ordre, notamment pour éviter les blocages massifs de circulation et les déploiements radicaux. Environ 309 interpellations ont été effectuées, et plusieurs heurts ont causé des blessés parmi policiers et manifestants.

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a souligné la nécessité de préserver la sécurité publique tout en respectant le droit de manifester, affirmant que la France n’a pas été bloquée malgré les perturbations.

Perspectives politiques et sociales

Cette journée symbolise un avertissement fort au gouvernement, soulignant la nécessité de dialoguer et de prendre en compte les préoccupations sociales dans un contexte tendu. Le risque d’une montée en puissance des mouvements sociaux d’ici la fin de l’année est réel, avec un enjeu majeur sur la cohésion sociale et la stabilité politique.

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