Une opportunité manquée
Réunis à Genève depuis début août, les représentants de plus de 150 pays n’ont pas réussi à s’accorder sur un traité contraignant visant à réduire la pollution plastique. Les divergences entre pays producteurs et pays victimes de la pollution ont empêché la rédaction d’un texte définitif, repoussant les discussions à 2026.
Les points de blocage
- Pays industrialisés : certains refusent l’idée de quotas stricts de production plastique, invoquant la protection de leurs industries pétrochimiques.
- Pays en développement : demandent un financement conséquent et un transfert de technologies pour gérer les déchets plastiques.
- Question des plastiques à usage unique : impossibilité de s’accorder sur un calendrier d’interdiction universelle.
Un problème environnemental mondial
Chaque année, plus de 11 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. Cette pollution affecte :
- Les écosystèmes marins, avec ingestion de microplastiques par la faune.
- La santé humaine, les microplastiques ayant été détectés dans le sang et les organes.
- Les économies littorales, notamment via la dégradation du tourisme et de la pêche.
Réactions d’ONG et de scientifiques
Greenpeace, WWF et d’autres organisations dénoncent un manque de courage politique. Elles rappellent que les engagements volontaires pris par certains États restent loin de ce qui est nécessaire pour inverser la tendance.
Initiatives locales et régionales
En parallèle, certaines régions prennent les devants :
- Union européenne : interdiction élargie des plastiques à usage unique.
- Kenya : loi parmi les plus strictes au monde contre les sacs plastiques.
- Japon : projet pilote de recyclage chimique à grande échelle.
Conséquences de l’échec
Cet échec retarde la mise en place de mesures globales alors que la pollution plastique atteint un seuil critique. Selon l’OCDE, sans action forte, la production mondiale de plastique pourrait tripler d’ici 2060.
Conclusion
L’échec de Genève montre que la gouvernance environnementale mondiale reste tributaire des intérêts économiques à court terme. Si aucune solution internationale contraignante n’émerge, le fardeau de la lutte contre la pollution plastique reposera sur des initiatives régionales et locales.