Gabon ; création de deux nouvelles réserves naturelles, modèle de conservation

Le Gabon, reconnu pour la richesse exceptionnelle de sa biodiversité, franchit une nouvelle étape dans la préservation de son patrimoine naturel avec la création de deux nouvelles réserves naturelles en 2025. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse visant à faire du pays un leader africain et mondial de la conservation, tout en conciliant développement économique, inclusion sociale et lutte contre le changement climatique.

Un engagement fort pour la biodiversité

Le Gabon abrite près de 13 % des forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie. Sa faune et sa flore, comprenant éléphants de forêt, gorilles, panthères, et des centaines d’espèces endémiques, font du pays un sanctuaire de la vie sauvage. La décision de créer deux nouvelles réserves naturelles porte à 15 % la part du territoire gabonais sous protection stricte, bien au-delà des objectifs internationaux fixés par la Convention sur la diversité biologique.

Objectifs et enjeux des nouvelles réserves

Les deux nouvelles aires protégées, situées dans les régions de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo, visent plusieurs objectifs :

  • Préserver les écosystèmes fragiles : forêts primaires, zones humides, savanes et mangroves abritant une biodiversité unique.
  • Protéger les espèces menacées : éléphants, primates, oiseaux rares et plantes endémiques.
  • Favoriser la recherche scientifique : les réserves serviront de laboratoires naturels pour l’étude des écosystèmes et l’élaboration de solutions d’adaptation au changement climatique.

Un modèle de conservation inclusive

Le Gabon mise sur une approche participative, associant les communautés locales à la gestion des réserves. Les populations riveraines sont formées à la surveillance, à l’écotourisme et à la valorisation des produits forestiers non ligneux. Cette démarche permet de créer des emplois durables, de lutter contre la pauvreté rurale et de réduire la pression sur les ressources naturelles.

Financement et partenariats internationaux

La création et la gestion des réserves bénéficient du soutien de partenaires internationaux, dont l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD) et des ONG spécialisées. Ces partenariats facilitent le transfert de compétences, l’accès à des financements innovants (fonds verts, crédits carbone) et la mise en œuvre de programmes de recherche et de suivi écologique.

Lutte contre le changement climatique

La protection des forêts gabonaises contribue à l’atténuation du changement climatique à l’échelle mondiale. Les réserves naturelles jouent un rôle clé dans la séquestration du carbone, la régulation du cycle de l’eau et la préservation des sols. Le Gabon s’engage également dans la certification des crédits carbone, permettant de valoriser économiquement la conservation et de financer de nouveaux projets environnementaux.

Valorisation du patrimoine et écotourisme

Le développement de l’écotourisme constitue un axe fort de la stratégie gabonaise. Les nouvelles réserves offrent des opportunités pour attirer des visiteurs internationaux, générer des revenus et sensibiliser à la protection de la nature. Des circuits éducatifs, des lodges écologiques et des programmes de volontariat scientifique sont mis en place pour diversifier l’offre touristique et renforcer l’impact local.

Conclusion

En créant deux nouvelles réserves naturelles, le Gabon confirme son rôle de pionnier en matière de conservation en Afrique. Ce modèle, fondé sur l’inclusion, l’innovation et la coopération internationale, offre une voie d’avenir pour concilier développement durable, préservation de la biodiversité et lutte contre le changement climatique sur le continent africain.

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