Introduction
L’Afrique de l’Ouest connaît une année 2025 marquée par une intensification sans précédent des phénomènes climatiques extrêmes : sécheresses prolongées et inondations meurtrières frappent de nombreux pays, poussant gouvernements et société civile à un sursaut collectif. Ces dérèglements climatiques menacent la sécurité alimentaire, mettent à mal les infrastructures et exacerbent les vulnérabilités sociales et économiques de la région.
Sécheresse : une urgence agricole et alimentaire
La sécheresse qui touche le Sahel et certaines régions côtières d’Afrique de l’Ouest est la plus sévère depuis une décennie. Les faibles précipitations pendant la saison des pluies ont compromis les cultures vivrières essentielles (mil, sorgho, maïs) dans des pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme : des millions de personnes seraient exposées à l’insécurité alimentaire d’ici la fin de l’année.
Les éleveurs ne sont pas épargnés, la rareté de l’eau et du fourrage entraînant des migrations forcées de bétail et parfois des conflits entre communautés. Face à cela, des programmes d’urgence sont lancés, combinant distribution d’eau potable, appui à l’irrigation et promotion de semences résilientes adaptées au changement climatique.
Inondations : des infrastructures fragilisées
À l’inverse, de nombreuses métropoles ouest-africaines font face à des pluies diluviennes, provoquant des crues éclairs. Des centaines de familles ont perdu leurs habitations au Nigeria, au Ghana ou en Côte d’Ivoire. Routes coupées, écoles fermées, hôpitaux inondés : les infrastructures urbaines, souvent vieillissantes ou sous-dimensionnées, ne parviennent plus à absorber les chocs hydriques répétés.
Des projets de drainage et de résilience urbaine sont désormais prioritaires dans les plans de développement, avec un accent particulier sur l’adaptation au climat et sur la gouvernance municipale des risques majeurs.
Mobilisation politique et citoyenne
Les réponses à ces catastrophes se multiplient : gouvernements, ONG et communautés collaborent pour apporter des solutions durables. Campagnes de sensibilisation, reboisement, formations à la gestion des risques, et recours aux technologies numériques pour l’alerte précoce sont mis en avant.
L’Union africaine et la CEDEAO jouent également un rôle grandissant dans la mutualisation des moyens de prévention et d’aide d’urgence à l’échelle régionale.
Quels défis pour l’avenir ?
Le principal défi reste le financement durable de l’adaptation au changement climatique et l’implication de la jeunesse africaine dans l’innovation environnementale. Pour l’Afrique de l’Ouest, il s’agit également de renforcer la coordination entre États, d’impliquer davantage les femmes et les populations rurales et de garantir la justice climatique.Conclusion
L’année 2025 pourrait marquer un tournant si la mobilisation collective aboutit à des politiques inclusives et à la réduction tangible des risques liés au climat. L’avenir de la région dépend de la capacité à transformer l’urgence en opportunité pour construire une Afrique de l’Ouest plus résiliente face à la crise environnementale