Le prestigieux club égyptien Al Ahly, l’un des plus titrés du continent africain, a été éliminé prématurément du Mondial des Clubs 2025, suscitant une onde de choc dans le monde du football africain. Cette élimination inattendue soulève des questions sur la compétitivité des clubs africains face aux formations internationales, mais aussi sur les défis structurels du football continental.
Un parcours contrarié au Mondial des Clubs
Al Ahly, champion d’Afrique à plusieurs reprises, était l’un des favoris de cette édition du Mondial des Clubs, organisée cette année au Qatar. Après une qualification difficile, le club égyptien a affronté en huitièmes de finale une équipe sud-américaine redoutable. Malgré une prestation courageuse, Al Ahly s’est incliné sur le score de 2-1, mettant fin prématurément à son aventure.
Cette défaite a surpris les supporters, habitués à voir leur équipe briller sur la scène internationale. Les analystes pointent du doigt un manque de préparation physique et tactique, ainsi que des problèmes internes au club, notamment des tensions entre joueurs et encadrement technique.
Un constat sur le football africain
L’élimination d’Al Ahly met en lumière les difficultés rencontrées par les clubs africains pour rivaliser avec leurs homologues européens, sud-américains ou asiatiques. Malgré le talent indéniable des joueurs africains, les infrastructures, les moyens financiers et la gestion des clubs restent souvent insuffisants.
Le football africain pâtit également de la fuite des talents vers l’Europe, où les jeunes joueurs sont recrutés très tôt, privant les clubs locaux de leurs meilleurs éléments. Cette situation fragilise la qualité des compétitions continentales et limite les chances de succès à l’international.
Les enjeux pour l’avenir
Pour renforcer la compétitivité des clubs africains, plusieurs pistes sont évoquées : amélioration des infrastructures sportives, professionnalisation des clubs, formation des entraîneurs et des dirigeants, développement des centres de formation et soutien accru des fédérations nationales et continentales.
La Confédération africaine de football (CAF) a récemment lancé des programmes visant à accompagner les clubs dans leur montée en puissance, notamment à travers des partenariats avec des ligues européennes et des initiatives de financement.
Une mobilisation des supporters et des acteurs du football
Malgré la déception, les supporters d’Al Ahly et les amateurs de football africain restent mobilisés. De nombreux messages de soutien ont été exprimés sur les réseaux sociaux, appelant à un sursaut collectif pour relever les défis du football continental.
Les experts insistent sur la nécessité d’une vision à long terme, intégrant les aspects sportifs, économiques et sociaux, pour faire du football africain un véritable moteur de développement et de rayonnement.