Introduction
L’Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, avec des phénomènes météorologiques extrêmes qui menacent la vie de millions de personnes et freinent le développement économique. En parallèle, le continent doit relever un défi énergétique majeur : fournir une électricité fiable et propre à une population en forte croissance. En 2025, la transition vers une Afrique moins carbonée s’accélère, portée par des innovations et des investissements verts.
Vulnérabilité climatique et impacts sociaux
Sécheresses prolongées, inondations, désertification et tempêtes affectent régulièrement les régions africaines, provoquant pertes humaines, dégradation des terres agricoles et déplacements de populations. Ces phénomènes exacerbent la pauvreté et l’insécurité alimentaire, particulièrement dans la Corne de l’Afrique, le Sahel et certaines zones côtières.
Le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) souligne que plus de 85 % des Africains souffrent d’insécurité alimentaire, en partie liée aux aléas climatiques.
Accès à l’énergie : un défi majeur
Près de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, freinant l’industrialisation et l’amélioration des conditions de vie. La majorité de la population dépend encore de sources d’énergie traditionnelles, polluantes et peu fiables.
Le continent doit combler un déficit d’infrastructures énergétiques tout en évitant de reproduire des modèles carbonés qui aggraveraient le réchauffement climatique mondial.
Initiatives et innovations pour une énergie propre
Face à ces défis, de nombreux pays africains investissent dans les énergies renouvelables :
- Le solaire, dont le coût diminue rapidement, est en plein essor, avec des projets majeurs au Kenya, au Maroc et en Afrique du Sud.
- La géothermie se développe particulièrement au Kenya et en Éthiopie, offrant une source d’énergie stable et propre.
- L’hydroélectricité, bien que dépendante des conditions climatiques, reste une source importante d’énergie renouvelable.
Les start-up africaines jouent un rôle clé en innovant dans les solutions énergétiques décentralisées, comme les mini-réseaux solaires pour les zones rurales.
Financement et coopération internationale
Les bailleurs de fonds internationaux privilégient désormais les projets verts pour débloquer des financements. Le défi est de taille : combler le retard en infrastructures énergétiques nécessite des investissements annuels de plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Des initiatives comme le Green Climate Fund et les partenariats public-privé sont essentiels pour mobiliser les ressources nécessaires.
Vers une Afrique résiliente et durable
L’adoption de technologies propres et la gestion durable des ressources naturelles sont au cœur des stratégies nationales et régionales, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
La transition énergétique est aussi une opportunité économique, créant des emplois verts et stimulant l’innovation locale.
Conclusion
En 2025, l’Afrique est à un tournant énergétique et climatique. La réussite de sa transition vers une économie moins carbonée et plus résiliente dépendra de la coordination des politiques, de l’investissement massif dans les infrastructures vertes et de l’engagement de tous les acteurs, publics et privés.