La Côte d’Ivoire, hôte et favorite de la CAN 2025
À moins de sept mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, la Côte d’Ivoire, pays hôte, intensifie sa préparation. Après le succès populaire de la CAN 2023, les Éléphants veulent confirmer leur statut de grande nation du football africain et viser un troisième sacre continental. La compétition, qui se jouera dans six villes ivoiriennes, est attendue comme un événement majeur, aussi bien sportif qu’économique et social.
Une équipe en reconstruction sous la houlette de Jean-Louis Gasset
Depuis la CAN 2023, la sélection ivoirienne a connu des changements importants. Plusieurs cadres ont pris leur retraite internationale, laissant place à une nouvelle génération talentueuse, emmenée par Sébastien Haller, Franck Kessié, Wilfried Zaha et le jeune prodige Karim Konaté. Le sélectionneur français Jean-Louis Gasset, confirmé à son poste, mise sur un savant mélange d’expérience et de jeunesse.
Les derniers matchs amicaux ont montré une équipe ambitieuse, solide défensivement et capable de se projeter rapidement vers l’avant. Mais des défis subsistent : la finition offensive, la gestion de la pression à domicile et l’intégration des nouveaux joueurs.
Les enjeux de la CAN 2025 pour la Côte d’Ivoire
- Objectif victoire : Après les sacres de 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire veut retrouver le sommet du football africain sur ses terres. Les attentes sont immenses, tant du public que des autorités.
- Cohésion nationale : La CAN est un vecteur d’unité dans un pays marqué par des tensions politiques et sociales. Le football sert de ciment national, au-delà des clivages régionaux ou ethniques.
- Retombées économiques : La compétition devrait générer des centaines de milliers d’emplois temporaires, dynamiser le tourisme et stimuler les investissements dans les infrastructures (stades, routes, hôtels).
- Rayonnement international : Réussir l’organisation de la CAN, c’est aussi renforcer l’image de la Côte d’Ivoire comme puissance émergente du continent.
Les défis logistiques et organisationnels
La préparation de la CAN 2025 mobilise d’importants moyens : rénovation des stades à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, Korhogo, San Pedro et Gagnoa ; modernisation des aéroports et des réseaux de transport ; formation de milliers de volontaires. Le gouvernement ivoirien, en partenariat avec la CAF et la FIFA, veut faire de cette édition un modèle d’organisation.
Mais des défis subsistent : retards sur certains chantiers, coût élevé des investissements, sécurité des supporters, lutte contre la fraude et le marché noir des billets.
La concurrence : un plateau relevé pour la CAN 2025
La Côte d’Ivoire devra faire face à une concurrence féroce : le Sénégal, champion sortant, le Maroc, l’Algérie, le Nigeria, l’Égypte et le Cameroun affichent de grandes ambitions. Les surprises ne sont pas à exclure, avec l’émergence de nouvelles nations comme le Cap-Vert ou la Guinée équatoriale.
Les Éléphants, portés par leur public, devront gérer la pression et éviter l’excès de confiance. L’expérience de la CAN 1984, où la Côte d’Ivoire avait échoué à domicile, reste dans toutes les mémoires.
Perspectives et ambitions pour le football ivoirien
- Développement du football local : La CAN doit servir de tremplin pour la formation des jeunes, la professionnalisation des clubs et la modernisation des infrastructures.
- Promotion de l’égalité et de la diversité : Le football féminin, les académies régionales et l’inclusion sociale sont au cœur des priorités de la Fédération ivoirienne.
- Héritage durable : Les investissements doivent profiter à long terme à la jeunesse et à l’économie ivoirienne, au-delà de la compétition.
Conclusion : Les Éléphants à l’assaut de l’histoire
La CAN 2025 est une occasion unique pour la Côte d’Ivoire de briller sur la scène africaine et mondiale. Les Éléphants, portés par une nation entière, veulent écrire une nouvelle page de leur légende. Le défi est immense, mais l’espoir est à la hauteur des ambitions.