Introduction
Alors que la COP30 s’annonce comme un tournant crucial pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, les espoirs reposent sur les engagements renforcés des pays du G20, responsables de 82 % des émissions mondiales14. Le dernier rapport du PNUE sonne l’alarme : sans une réduction immédiate de 42 % des émissions d’ici 2030, l’objectif de l’Accord de Paris sera hors d’atteinte1.
1. Un écart d’émissions catastrophique
Les politiques actuelles mènent à un réchauffement de 3,1 °C d’ici la fin du siècle, bien au-delà du seuil critique1. Même si les engagements pour 2030 étaient respectés, la hausse se situerait entre 2,6 et 2,8 °C, aggravant sécheresses, inondations et pertes de biodiversité.
- Responsabilité du G20 : Les membres historiques (hors Union africaine) représentent 77 % des émissions, avec des CDN (Contributions Déterminées au niveau National) insuffisantes14.
- Retard américain : Le retrait de l’Accord de Paris et le démantèlement des réglementations environnementales par les États-Unis fragilisent les efforts mondiaux2.
2. La COP30, dernier espoir pour 1,5 °C ?
Prévue en novembre 2025 au Brésil, cette conférence marquera les 10 ans de l’Accord de Paris et exigera des CDN révisées pour 203535.
- Objectifs clés :
- Aligner les engagements sur une réduction de 57 % des émissions d’ici 20351.
- Intégrer tous les secteurs économiques, notamment les énergies fossiles, largement ignorées lors de la COP292.
- Rôle du Brésil : En tant qu’hôte, le pays devra concilier protection de l’Amazonie et pression pour des CDN ambitieuses, soutenu par la France via des initiatives océaniques communes5.
3. Les défis d’une transition juste
Le rapport du PNUE identifie des solutions techniques (solaire, éolien, reforestation) capables de combler 52 % de l’écart d’émissions d’ici 20301. Mais leur mise en œuvre nécessite :
- Financements équitables : Le G20 doit réorienter 1 400 milliards $/an de subventions aux fossiles vers les énergies propres4.
- Solidarité Nord-Sud : Les pays africains, bien que peu émetteurs, exigent un soutien accru pour l’adaptation climatique, soulignant l’injustice des « responsabilités différenciées »14.
Conclusion
La COP30 représente une fenêtre critique pour éviter l’emballement climatique. Si le Brésil, l’UE et la Chine portent des espoirs, l’absence de leadership américain et la lenteur des CDN actuelles risquent de condamner l’objectif de 1,5 °C. L’Afrique, bien que marginalisée dans les émissions historiques, pourrait y jouer un rôle pivot en exigeant justice climatique et financements durables.