Depuis plusieurs jours, la tension est montée entre le Soudan et l’Égypte à propos du barrage de la Renaissance, situé sur le Nil Bleu en Éthiopie, dont les travaux suscitent de vives inquiétudes dans les pays en aval. Le 17 septembre 2025, les deux pays rivaux ont échangé des accusations concernant la gestion des volumes d’eau et les risques hydrologiques induits.
Un différend ancien ravivé
Le barrage de la Renaissance, longuement négocié depuis une décennie, est un enjeu stratégique vital pour l’Éthiopie, qui souhaite développer son potentiel hydroélectrique pour stimuler son économie. Cependant, le Soudan et surtout l’Égypte, dépendants du Nil pour leur approvisionnement en eau, craignent un impact négatif sur leur sécurité hydrique.
Les récentes décisions unilatérales prises par l’Éthiopie sur la gestion du remplissage du réservoir ont été dénoncées par Le Caire et Khartoum. Ces pays réclament une gestion concertée et basée sur des accords mutuels.
Intervention de l’ONU et appels au dialogue
Face à cette escalade, le Conseil de sécurité de l’ONU a été saisi en urgence par l’Égypte, demandant une médiation internationale pour prévenir un conflit régional aux conséquences imprévisibles. Des discussions sont en cours au sein de l’Organisation de l’unité africaine et de l’Union africaine pour faciliter un compromis.
Le Secrétaire général de l’ONU a appelé au calme et à une solution pacifique dans le respect des principes de souveraineté et de développement durable.
Risques et enjeux pour la région
Ce différend illustre la fragilité de la coopération régionale autour du Nil, source de vie et facteur de tensions majeures. Une gestion désordonnée pourrait non seulement déstabiliser la région mais aussi mettre en péril la sécurité alimentaire et économique des pays riverains.
Perspectives
La communauté internationale suit cette crise de près, soulignant l’importance d’une approche inclusive et équitable. Le succès des négociations conditionnera la stabilité sud-saharienne pour les prochaines années.