Conflits au Sahel : coopération régionale et défis sécuritaires majeurs en 2025

Introduction

Le Sahel demeure en 2025 l’une des régions les plus instables d’Afrique, confrontée à une recrudescence des violences terroristes, des conflits intercommunautaires et des crises humanitaires. La coopération régionale, à travers des mécanismes comme le G5 Sahel, est plus que jamais cruciale pour restaurer la sécurité et favoriser la stabilité. Cet article analyse les faits concrets, les avancées et les obstacles dans la lutte contre l’insécurité au Sahel.

État des lieux sécuritaire

Depuis plusieurs années, le Sahel est le théâtre d’attaques répétées de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et Daech, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger, mais aussi dans certaines zones du Tchad et de la Mauritanie. En 2025, les violences ont augmenté de 15 % selon le dernier rapport du Centre d’analyse du terrorisme, causant plus de 3 500 morts civils et militaires.

Les conflits intercommunautaires, souvent liés à la compétition pour les ressources naturelles (eau, pâturages), aggravent la situation, provoquant déplacements massifs et tensions sociales.

Coopération régionale : le rôle du G5 Sahel

Créé en 2014, le G5 Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. En 2025, cette coalition poursuit ses efforts pour coordonner les opérations militaires, renforcer la gouvernance locale et promouvoir le développement socio-économique.

Les forces conjointes du G5 Sahel, avec environ 5 000 soldats, mènent des opérations ciblées contre les groupes armés. Elles bénéficient du soutien logistique et financier de partenaires internationaux, notamment la France, l’Union européenne et les États-Unis.

Défis majeurs

Malgré ces efforts, plusieurs obstacles freinent la pacification :

  • Manque de moyens : les forces régionales sont sous-équipées et souffrent de problèmes de formation et de commandement.
  • Problèmes de coordination : divergences politiques entre États membres compliquent l’harmonisation des stratégies.
  • Crise humanitaire : plus de 10 millions de personnes ont besoin d’aide, limitant la stabilité sociale.
  • Présence de groupes armés transnationaux : qui exploitent les frontières poreuses.

Initiatives complémentaires

Au-delà du G5, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et les forces françaises de l’opération Barkhane (en cours de retrait progressif) jouent un rôle clé dans la lutte antiterroriste.

Des programmes de développement local, de réconciliation et de dialogue intercommunautaire sont essentiels pour traiter les causes profondes des conflits.

Perspectives

La sécurisation du Sahel en 2025 dépendra de la capacité des États à renforcer leurs institutions, à améliorer la coopération régionale et à mobiliser davantage de ressources. La stabilisation passe aussi par la promotion du développement économique et social, condition sine qua non pour une paix durable.

Related posts

Yémen, tirs de missiles hypersoniques des Houthis contre Tel-Aviv, nouvelle escalade régionale

États-Unis transfèrent un système Patriot d’Israël à l’Ukraine, soutien militaire accru en 2025

Soudan du Sud, bombardement d’un hôpital MSF, urgence humanitaire accrue