Introduction
Le commerce intra-africain connaît une croissance spectaculaire et pourrait atteindre 1,5 trillion de dollars en 2025, selon les dernières projections de la Banque africaine de développement. Cette dynamique est portée par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l’industrialisation croissante et la volonté politique d’intégration. Cependant, de nombreux obstacles subsistent.
1. Les moteurs de la croissance
La ZLECAf, entrée en vigueur en 2021, a levé de nombreux obstacles tarifaires et favorisé la circulation des biens, des services et des personnes. L’essor des infrastructures de transport, la digitalisation du commerce et la montée d’une classe moyenne consommatrice stimulent les échanges.
2. Les secteurs porteurs
L’agro-industrie, l’industrie manufacturière, les TIC et l’énergie renouvelable figurent parmi les secteurs les plus dynamiques. Les entreprises africaines innovent, exportent davantage et s’intègrent dans les chaînes de valeur régionales.
3. Les défis persistants
Malgré les progrès, le commerce intra-africain reste entravé par :
- Les barrières non tarifaires (douanes, normes, corruption)
- Les déficits d’infrastructures logistiques et énergétiques
- La fragmentation des marchés et la faiblesse des financements
Les PME, moteurs de l’économie, peinent à accéder aux marchés extérieurs faute de financements et de soutien technique.
4. Perspectives et recommandations
Pour réaliser le potentiel du commerce intra-africain, il est crucial de :
- Accélérer l’harmonisation des réglementations
- Investir massivement dans les infrastructures régionales
- Renforcer les capacités des PME et promouvoir l’innovation
Conclusion
L’intégration économique africaine est en marche, mais elle nécessite un engagement politique et financier durable pour transformer le potentiel en croissance inclusive.