Introduction
Le 30 mai 2025, un rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a mis en garde contre la probabilité de records de chaleur mondiaux d’ici 2029. Selon les scientifiques, l’accélération du réchauffement climatique, combinée à des phénomènes El Niño plus fréquents et intenses, pourrait faire basculer la planète vers des températures inédites, avec des conséquences dramatiques pour la santé, l’agriculture, la biodiversité et la stabilité sociale.
Les chiffres clés du rapport
- Température moyenne mondiale : Les experts estiment qu’il y a 80 % de chances que la température moyenne annuelle dépasse 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels au moins une fois d’ici 2029.
- Événements extrêmes : Hausse attendue des vagues de chaleur, sécheresses, incendies de forêt, cyclones tropicaux et inondations.
- Biodiversité menacée : Jusqu’à 15 % des espèces terrestres et marines pourraient être menacées d’extinction locale ou globale.
- Santé publique : Multiplication des maladies liées à la chaleur, des décès prématurés et des déplacements de populations.
Les causes du phénomène
- Émissions de gaz à effet de serre : Malgré les engagements de l’accord de Paris, les émissions mondiales continuent d’augmenter, portées par la reprise économique post-pandémie, la croissance démographique et la dépendance persistante aux énergies fossiles.
- Déforestation et urbanisation : La perte des forêts tropicales, la bétonisation des villes et la destruction des zones humides aggravent l’effet de serre et limitent la capacité d’absorption du CO₂.
- El Niño : Le retour d’El Niño, phénomène climatique naturel qui réchauffe le Pacifique tropical, amplifie les températures mondiales et favorise les événements extrêmes.
Les régions les plus exposées
- Afrique : Sécheresses, canicules et insécurité alimentaire menacent des millions de personnes, notamment au Sahel et dans la Corne de l’Afrique.
- Asie du Sud et du Sud-Est : Inondations, cyclones et vagues de chaleur extrêmes.
- Europe du Sud : Risque accru d’incendies de forêt, de canicules et de pénuries d’eau.
- Amériques : Ouragans plus puissants, montée du niveau de la mer et perte de terres agricoles.
Les recommandations des experts
- Réduire d’urgence les émissions : Accélérer la transition vers les énergies renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique, taxer le carbone et stopper la déforestation.
- Adapter les sociétés : Développer des plans d’adaptation pour les infrastructures, l’agriculture, la santé et la gestion de l’eau.
- Financer la transition : Mobiliser 4 000 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour soutenir l’innovation, la résilience et la justice climatique, notamment dans les pays du Sud.
- Renforcer la coopération internationale : Les experts appellent à une mobilisation politique sans précédent lors de la prochaine COP et à la mise en œuvre effective des engagements nationaux.
Réactions et perspectives
- Gouvernements : Certains pays annoncent de nouveaux plans climat, mais les ONG dénoncent le manque d’ambition et de cohérence.
- Entreprises : Les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et de l’assurance accélèrent leur adaptation, mais alertent sur les risques pour la croissance.
- Société civile : Mobilisations, marches pour le climat et campagnes de sensibilisation se multiplient, notamment chez les jeunes.
Conclusion
L’avertissement des experts sur les records de chaleur attendus d’ici 2029 sonne comme un ultime signal d’alarme. La décennie à venir sera décisive pour éviter le pire du changement climatique et bâtir un avenir plus résilient et solidaire. Il appartient à chacun, gouvernements, entreprises et citoyens, de relever ce défi planétaire.