Un examen national endeuillé par la tragédie
Le 26 juin 2025 restera gravé dans la mémoire de la Centrafrique. Ce jour-là, alors que des milliers de jeunes se pressaient pour passer l’épreuve du baccalauréat, une bousculade meurtrière a coûté la vie à 29 lycéens dans un lycée de Bangui. Le drame, survenu à l’entrée du centre d’examen, a plongé le pays dans le deuil et suscité une onde de choc à travers toute l’Afrique centrale.
Les circonstances du drame : un concours de négligences
Selon les premiers témoignages, la tragédie s’est produite à l’aube, alors que des centaines d’élèves attendaient l’ouverture des portes du lycée. La chaleur, la pression de l’examen et l’absence de dispositifs de sécurité suffisants ont transformé la foule en une marée incontrôlable. Des grilles mal ouvertes, des consignes contradictoires et la panique ont fait le reste. En quelques minutes, la bousculade a fait des dizaines de blessés et 29 morts, pour la plupart des jeunes filles.
Une émotion nationale et des familles brisées
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. À Bangui, des scènes de détresse ont envahi les abords du lycée et les hôpitaux. Les familles, venues soutenir leurs enfants, ont vécu l’angoisse de l’attente, puis le choc de la confirmation du décès. Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours et promis une enquête approfondie, mais la colère gronde : comment un tel drame a-t-il pu se produire lors d’un événement aussi crucial ?
Les failles du système éducatif et des infrastructures
Ce drame met en lumière les faiblesses structurelles du système éducatif centrafricain : manque d’infrastructures adaptées, absence de plans d’évacuation, sous-effectif des forces de sécurité, formation insuffisante du personnel encadrant. Chaque année, le bac mobilise des milliers de jeunes dans des conditions souvent précaires. Cette fois, l’impréparation a coûté la vie à des innocents.
La réaction des autorités et de la communauté éducative
Le ministre de l’Éducation a exprimé sa « profonde tristesse » et promis des mesures immédiates pour renforcer la sécurité lors des prochains examens. Des cellules psychologiques ont été mises en place dans les établissements scolaires, tandis que les syndicats d’enseignants réclament une réforme en profondeur du système éducatif. Les ONG et les partenaires internationaux proposent leur aide pour améliorer la gestion des flux et la sécurité dans les écoles.
Un drame révélateur des inégalités et des défis sociaux
Au-delà de l’émotion, ce drame révèle les inégalités criantes qui frappent la jeunesse centrafricaine. L’accès à l’éducation, la qualité des infrastructures, la sécurité des élèves : autant de défis qui restent à relever dans un pays marqué par la pauvreté, les conflits et l’instabilité politique. Pour beaucoup de familles, le bac représente un espoir d’ascension sociale et de sortie de la précarité. Sa transformation en cauchemar est vécue comme une injustice insupportable.
L’appel à la mobilisation nationale et internationale
Face à la tragédie, la société civile appelle à une mobilisation générale. Les réseaux sociaux se sont couverts de messages de solidarité, de photos des victimes et d’appels à la réforme. Les partenaires internationaux, dont l’UNESCO et l’UNICEF, ont proposé leur expertise pour accompagner la Centrafrique dans la sécurisation des examens et la modernisation de son système éducatif.
Conclusion : transformer la douleur en espoir
Le drame du bac 2025 doit servir d’électrochoc. Pour honorer la mémoire des victimes, la Centrafrique doit s’engager sur la voie de la réforme éducative, de la sécurité et de la dignité pour tous ses élèves. Seule une mobilisation collective permettra d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.