Introduction
Le Cameroun, pays charnière d’Afrique centrale, est plongé depuis 2016 dans une crise profonde dans ses régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les affrontements entre séparatistes armés et forces gouvernementales se poursuivent, malgré les appels au dialogue et les tentatives de médiation. Le 24 juin 2025, de nouveaux incidents violents ont été signalés à Bamenda et Kumba, illustrant l’enlisement du conflit et la détresse de la population civile, prise en étau entre les belligérants.
Les faits : violences persistantes et climat de peur
Selon des sources locales et des ONG, des combats ont opposé des groupes séparatistes à l’armée camerounaise dans plusieurs localités.
Des explosions et des tirs ont été entendus à Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, tandis qu’à Kumba, des écoles et des commerces ont été incendiés.
Les séparatistes imposent régulièrement des « villes mortes », paralysant l’activité économique et sociale. Les forces de sécurité sont accusées d’exactions, de détentions arbitraires et de représailles contre les populations soupçonnées de sympathie envers les rebelles.
Les causes de la crise anglophone
La crise trouve son origine dans le sentiment de marginalisation des populations anglophones, issues de l’ancienne colonie britannique, au sein d’un État dominé par les francophones.
Les revendications, d’abord corporatistes (enseignants, avocats), ont évolué vers une demande d’autonomie, puis d’indépendance pour un « Ambazonie » autoproclamé.
Le gouvernement de Paul Biya a opté pour une réponse sécuritaire, refusant toute négociation sur l’unité nationale.
Les conséquences humanitaires et sociales
La crise a fait plus de 6 000 morts et déplacé près d’un million de personnes, selon l’ONU.
- Les écoles sont régulièrement fermées, privant des milliers d’enfants d’éducation.
- Les hôpitaux et centres de santé fonctionnent difficilement, aggravant la situation sanitaire.
- Les agriculteurs et commerçants subissent des pertes importantes, accentuant la pauvreté.
Les ONG dénoncent une crise humanitaire « oubliée », faute de couverture médiatique et de mobilisation internationale suffisante.
Les tentatives de médiation et les blocages
Plusieurs initiatives de dialogue ont été lancées, notamment sous l’égide de la Suisse et de l’Église catholique, sans résultat concret.
Le gouvernement camerounais refuse toute discussion sur la forme de l’État, tandis que les factions séparatistes sont divisées et radicalisées.
La société civile et les chefs traditionnels appellent à un cessez-le-feu, à la libération des prisonniers politiques et à une solution politique inclusive.
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Les perspectives
La résolution de la crise passe par un dialogue sincère, la reconnaissance des spécificités des régions anglophones et la mise en place de réformes institutionnelles.
Sans avancée politique, le risque d’une radicalisation accrue et d’une partition de fait du pays demeure.
Conclusion
La crise anglophone au Cameroun s’enlise, plongeant la population civile dans la souffrance et l’incertitude. Seule une solution politique, fondée sur le dialogue et la justice, pourra ramener la paix et préserver l’unité du pays.