Introduction
À quelques mois des élections présidentielles prévues en 2025, le Cameroun et la Côte d’Ivoire entrent dans une phase cruciale de préparation électorale. Entre révision des listes, débats sur la participation des présidents sortants et mobilisation de la société civile, les enjeux sont multiples. Ces scrutins interviennent dans un contexte de tensions politiques, de défis sécuritaires et d’attentes fortes de la population pour un processus transparent et inclusif.
Cameroun : Paul Biya, la question de la succession
- Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore annoncé officiellement s’il se représentera.
- L’opposition et une partie de la société civile réclament une alternance démocratique, dénonçant les risques de confiscation du pouvoir.
- La révision des listes électorales, en cours depuis mars, suscite des polémiques sur l’accès des jeunes et des déplacés internes à l’inscription.
- Les régions anglophones restent sous tension, avec des violences sporadiques entre séparatistes et forces de sécurité.
Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara, vers un nouveau mandat ?
- Alassane Ouattara, président depuis 2011, entretient le suspense sur sa candidature.
- L’opposition, fragmentée, peine à désigner un candidat unique mais multiplie les appels à la transparence et à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
- Les opérations de révision des listes électorales avancent, mais des ONG dénoncent des cas d’exclusion et de manipulation.
- Les tensions ethniques et les souvenirs des crises post-électorales de 2010-2011 pèsent sur le climat politique.
Les enjeux communs
- Transparence du processus : Les deux pays font face à des critiques sur l’indépendance des institutions électorales et la liberté d’expression.
- Sécurité : Les menaces de violences, les attaques de groupes armés et les tensions communautaires inquiètent les observateurs.
- Participation citoyenne : Les jeunes, les femmes et les déplacés internes sont au cœur des enjeux de mobilisation.
Les préparatifs sur le terrain
- Les commissions électorales multiplient les campagnes d’information et les opérations d’enrôlement.
- Des observateurs nationaux et internationaux sont attendus pour superviser le déroulement des scrutins.
- Les partis politiques organisent des meetings, des débats et des formations pour leurs militants.
La voix de la société civile
- Des organisations comme le REDHAC (Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale) et la POECI (Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire) jouent un rôle clé dans la sensibilisation, la formation et la surveillance citoyenne.
- Les réseaux sociaux sont utilisés pour dénoncer les irrégularités et encourager la participation.
Les attentes de la communauté internationale
- L’Union africaine, la CEDEAO et l’ONU appellent à des élections libres, transparentes et pacifiques.
- Des missions d’observation sont prévues pour garantir la crédibilité des résultats et prévenir les violences post-électorales.
Conclusion
Les présidentielles 2025 au Cameroun et en Côte d’Ivoire sont un test pour la démocratie en Afrique de l’Ouest et centrale. La réussite de ces scrutins dépendra de la capacité des acteurs à garantir la transparence, la sécurité et l’inclusion de tous les citoyens. La vigilance de la société civile et l’accompagnement international seront déterminants pour éviter les crises et renforcer la confiance dans les institutions.