La situation sécuritaire au Burkina Faso demeure extrêmement préoccupante en 2025. Le pays fait face à une recrudescence constante des attaques orchestrées par des groupes armés djihadistes. Selon un rapport récent de Human Rights Watch, les violences terroristes ont causé la mort de plus de 1 000 civils entre janvier et août 2024, avec un lourd impact dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est. Ces attaques se doublent d’exactions commises tant par les groupes islamistes que par les milices progouvernementales, complexifiant la situation et aggravant la crise humanitaire.
Des villes comme Barsalogho et Sindo ont été le théâtre d’attaques meurtrières, visant souvent des populations qui soutiennent les forces gouvernementales. Pour sa part, l’armée burkinabè et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont accusés d’exactions contre des civils, créant un climat de terreur généralisé. En juin 2024, des opérations militaires ont conduit à la mort sommaire de plusieurs centaines de civils, parfois en représailles à des attaques jihadistes.
Le gouvernement peine à contenir cette violence diffuse. Un quart du territoire national est aujourd’hui en proie à l’insurrection armée, avec une situation humanitaire dramatiquement dégradée. Plus de deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays ou réfugiées à l’étranger.
Cette crise sécuritaire a aussi un impact direct sur l’économie et le développement du pays, arrêtant la production agricole, coupant les voies de communication et limitant les interventions humanitaires. L’escalade des violences fait craindre une instabilité durable, avec des enjeux géopolitiques régionaux majeurs, notamment au regard du pouvoir de nuisance des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Pour sortir de cette crise, certains experts préconisent une approche multidimensionnelle combinant la sécurité renforcée, la lutte contre les exactions et la réconciliation sociale. L’amélioration de la gouvernance locale et un soutien accru aux populations vulnérables doivent accompagner les efforts militaires. La communauté internationale appelle à une mobilisation coordonnée, avec un soutien plus effectif sur le terrain.