Après plusieurs mois de tensions diplomatiques inédites entre Alger et Paris, une reprise progressive des échanges a été annoncée début octobre 2025, marquant un tournant positif dans une relation bilatérale complexe mais historiquement stratégique. Ce rapprochement intervient dans un contexte où les enjeux économiques, sécuritaires et migratoires imposent un dialogue renouvelé.
Les différends récents, notamment autour de la mémoire coloniale, des questions d’immigration et des intérêts géopolitiques en Méditerranée, avaient tendu les liens entre les deux pays jusqu’à des ruptures temporaires de certaines coopérations traditionnelles. Alger avait notamment réduit la coopération sécuritaire et limité certains visas délivrés aux ressortissants français.
Un premier pas vers la normalisation a été formalisé avec une série de rencontres bilatérales entre hauts fonctionnaires et diplomates, visant à identifier des terrains d’entente. Les discussions portent sur la relance des accords économiques, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, la gestion concertée des flux migratoires et la mise en place de mécanismes de communication réguliers.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue français ont exprimé la volonté de dépasser les différends par un dialogue constructif et pragmatique, reconnaissant l’importance des relations pour la stabilité régionale. Ce phénomène diplomatique s’inscrit également dans la volonté des deux pays de renforcer la coopération euro-méditerranéenne face aux menaces communes, notamment la radicalisation.
Du côté français, la diplomatie insiste sur la nécessité de traiter avec respect les sensibilités historiques et culturelles de l’Algérie, tout en soutenant des réformes internes favorables à la modernisation. Alger, de son côté, souhaite impulser une politique d’ouverture économique et renforcer sa position dans le jeu régional.
Cette reprise du dialogue suscite un certain optimisme, mais les observateurs restent prudents : les questions épineuses comme le passé colonial et les enjeux migratoires ne sont pas définitivement résolus. Les deux capitales devront continuer à travailler à bâtir une confiance pérenne.
Le contexte international, marqué par les défis sécuritaires et économiques, incite cependant à poursuivre cette dynamique qui profite à toutes les parties. La restauration d’une relation apaisée entre Alger et Paris pourrait également avoir un effet positif sur la coopération au sein de l’Union pour la Méditerranée et sur la stabilité politique en Afrique du Nord.