Introduction
En 2025, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne s’accélère, avec des prévisions comprises entre 3,5 % et 4,2 % selon la Banque mondiale et le FMI. Cette dynamique, portée par la consommation privée, l’investissement et le repli de l’inflation, contraste avec la persistance de défis structurels majeurs, notamment la pauvreté et l’inadéquation des institutions publiques.
Une croissance portée par la consommation et l’investissement
La croissance régionale est stimulée par la hausse de la consommation privée, la stabilisation monétaire et l’augmentation des investissements, notamment dans les infrastructures et l’énergie125. Le ralentissement de l’inflation, passée de 7,1 % en 2023 à 4,5 % en 2024, contribue à améliorer le pouvoir d’achat et à soutenir la demande intérieure1.
Des disparités régionales et sectorielles
- Les économies d’Afrique de l’Est et de l’Ouest affichent des taux de croissance supérieurs à 6 %, portés par l’agriculture, l’industrie et la demande mondiale de minéraux critiques.
- Les géants régionaux comme le Nigeria et l’Afrique du Sud connaissent une croissance plus modérée, freinée par la dépendance au pétrole et les crises énergétiques.
- Les pays riches en ressources naturelles restent vulnérables à la volatilité des prix mondiaux, tandis que les économies diversifiées résistent mieux aux chocs.
Des progrès encore insuffisants pour la population
Malgré ces chiffres encourageants, la croissance actuelle ne suffit pas à réduire significativement la pauvreté ni à atteindre les objectifs de développement durable12. Rapportée par habitant, la croissance réelle du PIB reste faible, autour de 1,7 %2. L’écart se creuse entre les attentes des populations pour des emplois de qualité et des services publics efficaces, et la capacité des institutions à y répondre1.
Les défis à relever
- Vulnérabilité liée à la dette et marges budgétaires limitées3
- Besoin urgent de réformes pour renforcer la gouvernance, la transparence et la mobilisation des recettes publiques13
- Risques climatiques et tensions géopolitiques persistantes5
Conclusion
L’Afrique affiche une résilience économique notable en 2025, mais la croissance doit être mieux partagée et accompagnée de réformes structurelles pour répondre aux aspirations des citoyens et réduire durablement la pauvreté125.