Afrique centrale – Les ADF et l’État islamique, une nouvelle menace régionale

Inhabitants walk by soldiers of the FARDC, the Democratic Republic of Congo governmental troops, as they prepare to fight against rebels of ADF-Nalu, a Ugandan Islamist group which has been based on the Congolese side of the border since its creation in 1995, near Kokola, 50km from Beni in the east of the country.The ADF-Nalu rebels have been led since 2007 by Jamil Mukulu, a former Christian who converted to Islam, and they are considered to be the only Islamist movement active across the border in DR Congo.The United States put the group on its list of terrorist organisations in 2001 and Mukulu has been targeted by UN sanctions since 2011 and European Union sanctions since 2012. AFP PHOTO / ALAIN WANDIMOYI

Chapeau :
L’allégeance du groupe islamiste ADF à l’État islamique marque un tournant inquiétant pour la sécurité en Afrique centrale. Quels sont les enjeux de cette nouvelle alliance, et quelles conséquences pour la région des Grands Lacs ?

Introduction : Quand le jihadisme franchit un cap en Afrique centrale

Depuis 2019, les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé d’origine ougandaise opérant principalement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), se sont officiellement ralliées à l’État islamique (EI). Cette évolution a transformé la nature du conflit local et inquiète la communauté internationale, qui redoute une régionalisation du jihadisme.

Qui sont les ADF ?

Les ADF sont nées dans les années 1990, issues d’une rébellion contre le régime ougandais.

  • Chassées d’Ouganda, elles se sont repliées dans la région du Nord-Kivu, en RDC, où elles ont mené des attaques meurtrières contre les civils et les forces de sécurité.
  • Leur mode opératoire : massacres de villages, enlèvements, pillages, attaques contre les casques bleus de la MONUSCO.

L’allégeance à l’État islamique : une nouvelle ère de violence

En 2019, l’État islamique a revendiqué plusieurs attaques des ADF, officialisant leur intégration à sa « province d’Afrique centrale ».

  • Cette affiliation a renforcé la capacité de recrutement, la propagande et l’accès à des financements extérieurs.
  • Les ADF adoptent désormais des tactiques plus sophistiquées, inspirées du jihadisme international.

Les conséquences pour la sécurité régionale

La montée en puissance des ADF-EI menace la stabilité de la RDC, de l’Ouganda et des pays voisins :

  • Multiplication des attaques contre les civils, les villages et les infrastructures.
  • Déplacement massif de populations, aggravant la crise humanitaire.
  • Risque de contagion jihadiste vers d’autres groupes armés locaux.

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La réponse des États et de la communauté internationale

Face à la menace, la RDC et l’Ouganda ont lancé plusieurs opérations militaires conjointes, avec le soutien de la MONUSCO et de partenaires occidentaux.

  • Malgré des succès ponctuels, les ADF restent résilientes grâce à leur connaissance du terrain et à leur capacité de repli.
  • Les experts appellent à renforcer la coopération régionale, le renseignement et la lutte contre le financement du terrorisme.

Quelles perspectives pour la région ?

La lutte contre les ADF-EI nécessite une approche globale :

  • Sécuritaire, mais aussi politique et socio-économique pour tarir le recrutement.
  • Soutien aux communautés locales, reconstruction des zones affectées, justice pour les victimes.

Conclusion : Un défi majeur pour l’Afrique centrale

L’alliance entre les ADF et l’État islamique ouvre une nouvelle page sombre pour l’Afrique centrale. La réponse devra être à la hauteur du défi, pour éviter que la région ne devienne un nouveau foyer du jihadisme mondial.

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