Africanova Taxes – Afrique et surtaxes : L’AGOA face à un avenir incertain

Introduction

Les surtaxes américaines de 10 % à 35 % sur les produits africains, évoquées dans le 64 minutes de TV5MONDE1, menacent l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Ce régime préférentiel, crucial pour les exportations africaines vers les États-Unis, pourrait être remis en cause par les nouvelles politiques protectionnistes de Trump. Quels scénarios pour le continent ?

L’AGOA en danger : Lesotho et Madagascar en première ligne

  • Impact immédiat :
    Le Lesotho, dépendant des exportations textiles vers les États-Unis via l’AGOA, craint des licenciements massifs selon le reportage TV5MONDE1. Les droits de douane dépassant 35 % rendent ses produits non compétitifs.
  • Cas de Madagascar :
    L’île, exportatrice de textiles et de vanille, subit également des surtaxes. Son gouvernement plaide pour des exemptions, mais Washington reste inflexible1.

Stratégies africaines de contournement

  1. Diversification des partenariats :
    Le Kenya, via la déclaration de William Ruto2, prône une neutralité stratégique entre Chine et États-Unis, en misant sur des accords régionaux (ZLECAf).
  1. Relocalisation industrielle :
    La Zambie, citée dans les relations Chine-Afrique6, exige une transformation locale des minerais pour réduire sa dépendance aux exportations brutes.
  1. Négociations collectives :
    L’Union africaine pourrait utiliser la présidence sud-africaine du G202 pour défendre l’AGOA lors du sommet de novembre 2025.

L’Europe comme alternative ?

Le partenariat UE-Afrique, évoqué dans Le Grand Continent4, pourrait compenser les pertes liées à l’AGOA :

  • Investissements ciblés :
    L’UE prévoit des fonds pour les énergies renouvelables et les infrastructures logistiques en Afrique2.
  • Accès au marché unique :
    Les accords de libre-échange en négociation (Maroc, Kenya) pourraient remplacer partiellement le marché américain.

Conclusion

L’AGOA, pilier des relations commerciales Afrique-États-Unis depuis 2000, est à un tournant critique. Les pays africains doivent accélérer leur diversification pour éviter un choc économique majeur, tout en négociant des clauses de sauvegarde avec Washington.

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