Introduction
La Centrafrique vient de franchir une étape majeure dans sa quête de stabilité : la signature d’un accord de paix historique avec les groupes armés 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) et UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique). Cet événement marque la dissolution officielle de ces deux mouvements, longtemps impliqués dans les violences qui ont déchiré le pays.
Un accord sous médiation régionale
Signé à Bangui le 10 juillet 2025, sous l’égide du président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, l’accord de paix a été salué comme un tournant pour la région. La délégation tchadienne, forte de plusieurs ministres, a joué un rôle central dans la concrétisation de ce processus, en engageant des discussions pratiques sur le terrain avec les autorités centrafricaines et les chefs rebelles.
Les engagements des groupes armés
Les chefs des 3R et de l’UPC, Oumar Abdel Kader et Ali Darassa, ont officiellement accepté de cesser les hostilités, de désarmer progressivement leurs troupes et de reconnaître l’autorité de l’État centrafricain. La cérémonie de dépôt des armes, en présence du président Faustin-Archange Touadéra et de la communauté internationale, a marqué l’arrêt définitif des hostilités entre ces groupes et le pouvoir de Bangui.
Les étapes du processus de paix
- Désarmement : Un calendrier précis prévoit le cantonnement des combattants et la collecte progressive des armes.
- Réinsertion : Des projets de développement et de réinsertion sont lancés dans les zones affectées par les conflits, pour offrir une alternative aux anciens combattants.
- Comité de suivi : Un comité mixte, incluant gouvernement, groupes armés et partenaires internationaux, est chargé de superviser l’application de l’accord.
Les défis à venir
Malgré ce pas décisif, la Centrafrique reste marquée par l’instabilité et la méfiance. D’autres groupes non signataires pourraient perturber la dynamique enclenchée. La réussite de l’accord dépendra de la rigueur dans son application, du respect du calendrier de désarmement et du soutien international, notamment de l’Union africaine et des Nations unies.
Un espoir pour la population
Pour les Centrafricains, la dissolution des 3R et de l’UPC représente une lueur d’espoir après des années de guerre, de déplacements massifs et de violences intercommunautaires. Les populations attendent désormais des actes concrets pour le retour de la sécurité, la relance économique et la réconciliation nationale.
Conclusion
Cet accord de paix historique pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour la Centrafrique, à condition que les engagements soient tenus et que l’ensemble des acteurs restent mobilisés pour la paix et la reconstruction du pays.