48 civils tués dans une attaque des Forces de Soutien Rapide dans le Nord-Kordofan

FILE - South Sudanese who fled from Sudan sit outside a nutrition clinic at a transit center in Renk, South Sudan, May 16, 2023. The U.N. migration agency told The Associated Press Monday June 10, 2024 that the number of internally displaced people in Sudan has reached more than 10 million. (AP Photo/Sam Mednick, File)

Une attaque meurtrière dans une région déjà fragilisée

Le 28 juillet 2025, une attaque indiscriminée menée par les Forces de Soutien Rapide (FSR) dans la région du Nord-Kordofan, au Soudan, a causé la mort d’au moins 48 civils selon les témoignages recueillis sur place. Ce nouveau drame humanitaire vient s’ajouter à la longue liste des violences récurrentes qui frappent cette zone à la frontière d’une crise politique et sociale profonde.

La région, déjà marquée par des affrontements communautaires et des déplacements massifs, souffre d’une instabilité qui complique la livraison de l’aide et la protection des populations.

Les circonstances de l’attaque

L’attaque a visé plusieurs villages dans la nuit, provoquant des pertes humaines importantes et des destructions massives de biens. Les victimes appartenaient en majorité à des communautés civiles non armées qui dénoncent une opération violente et ciblée. De nombreux survivants ont fui vers des zones plus sûres, amplifiant le phénomène de population déplacée intime une urgence humanitaire.

Les autorités soudanaises restent discrètes sur ce dossier délicat, tandis que les ONG locales et internationales appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante.

Les Forces de Soutien Rapide, une milice controversée

Les FSR, initialement formées comme force paramilitaire pour lutter contre les insurgés, ont connu une montée en influence politique inquiétante dans le contexte de l’après-Béchir. Elles sont souvent accusées de violations fréquentes des droits humains, notamment dans le Darfour et les régions soudanaises périphériques.

Leurs relations tendues avec les communautés locales, ainsi que certaines rivalités internes, exacerbent la violence.

Conséquences sur la sécurité et l’aide humanitaire

Cette attaque compromet gravement les efforts de stabilisation et d’assistance dans le Nord-Kordofan. Plusieurs organisations humanitaires ont été contraintes de suspendre leurs activités sur le terrain, invoquant des risques pour le personnel.

La pénurie d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux s’aggrave, suscitant l’alerte des agences internationales qui demandent une protection renforcée des civils.

Réactions nationales et internationales

La communauté internationale, à travers la Mission des Nations Unies au Soudan (UNITAMS) et les instances régionales, a condamné l’attaque et réclamé une désescalade immédiate. Des appels sont lancés pour un dialogue politique inclusif et des garanties sur le respect des droits humains.

Des tentatives de médiation sont en cours, mais le climat reste tendu, avec des risques persistants d’escalade.

Enjeux politiques et sociaux

Cette nouvelle crise militaire illustre la fragilité persistante du Soudan post-Béchir, où les transitions institutionnelles se font souvent au prix de conflits locaux violents. Les tensions ethniques, l’absence d’État fort et de contrôle effectif créent un terreau propice aux abus et aux violences.

La reconstruction de l’État soudanais passe par une pacification globale et la réforme des forces armées et paramilitaires.

Perspectives

La priorité immédiate est l’arrêt des violences, la protection des civils et le rétablissement d’un accès humanitaire sans entraves. Sur le long terme, la stabilisation durable de la région dépendra d’un règlement politique global associant toutes les forces en présence.

L’attention de la communauté internationale est plus que jamais requise pour soutenir cette transition fragile et éviter l’extension du conflit.

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